TAVI

60 min d'intervention

Qu'est-ce que c'est

La valve aortique est le clapet qui se situe entre le ventricule gauche et l’aorte. Cette valve s’ouvre à chaque contraction du cœur permettant ainsi le passage du sang vers les artères qui alimentent les organes. Avec le temps cette valve peut dégénérer et se calcifier, son ouverture est alors de plus en plus limitée, c’est ce que l’on appelle le rétrécissement aortique (RA).

Le premier symptôme est l’essoufflement mais le RA peut également provoquer des douleurs thoraciques ou des malaises à l’effort. L’échographie cardiaque réalisée par le cardiologue permet de faire le diagnostic. Le traitement consiste à remplacer la valve native par une prothèse mécanique ou biologique.

A partir de 65 ans, si les conditions anatomiques sont réunies, le remplacement valvulaire par une prothèse biologique peut, de nos jours, se faire par voie percutanée c’est à dire par cathétérisme artériel, sans sternotomie, c’est le TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation).

Cardiopôle

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04 28 872 872

4ème étage Nord
173 rue Léon Blum
69100 Villeurbanne

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Comment fait-on ?

La procédure nécessite une hospitalisation de 1 à 5 jours. 
Un bilan comportant une échographie, une coronarographie, un scanner cardiaque et un doppler artériel est réalisé au préalable, souvent en ambulatoire. A l’issue de ce bilan l’équipe cardiologique définit le type de prothèse, sa taille et la voie d’abord qui seront utilisés.

tavi

La voie la plus utilisée est l’artère fémorale au pli de l’aine.  Dans certains cas, les artères fémorales sont trop petites ou trop calcifiées, on peut alors passer par voie carotide, aortique ou apicale.  
Deux valves sont utilisées dans notre centre la Valve Edwards Sapien 3 sertie sur ballon et la valve Medtronic Evolut Pro qui est auto expandable.  Ces deux valves sont biologiques constitué de tissu péricardique de bœuf ou de porc.

La procédure par voie fémorale est réalisée sous anesthésie loco-régionale associée éventuellement à un légère neurolept-analgésie. Toute la procédure est réalisée sous rayons X.
Un introducteur placé dans l’artère radiale au poignet permet de réaliser des injections d’iode dans l’aorte pour repérer la position de la nouvelle valve par rapport à l’ancienne. 

L’artère fémorale est piquée par repérage échographique, l’introducteur est monté jusque dans l’aorte.  Un guide passé à travers l’ancienne valve et placé dans le ventricule gauche va servir de tuteur pour amener la nouvelle valve. Cette dernière est positionnée grâce aux injections d’iode sous rayons X. Une fois que la valve est implantée on vérifie le positionnement par une dernière injection. 

Le matériel est retiré et la fermeture de l’artère est obtenue avec un système de suture percutanée, le Perclose. 
Une surveillance quelques heures à quelques jours en unité de soins intensifs ou en unité de télémétrie est préconisée. En l’absence de complication, le lever est autorisé le jour même et la sortie envisageable dès le lendemain. 

Est-ce douloureux ?

La procédure est réalisée sous anesthésie loco régionale et neuroleptanalgésie. L’anesthésiste présent en salle adapte la sédation au ressenti du patient.  Les suites sont indolores.
En cas d’abord carotidien ou apical l’intervention est réalisée sous anesthésie générale.

Quels sont les risques ?

La complication la plus fréquente est le trouble de la conduction cardiaque nécessitant l’implantation d’une pile.  Cela concerne entre 7 et 10% des procédures TAVI. 

Les complications liées à la voie d’abord sont l’hématome ou l’hémorragie au point de ponction et plus rarement l’obstruction artérielle. Elles peuvent nécessiter la mise en place d’un stent ou une prise en charge chirurgicale.

La navigation dans l’aorte peut entrainer le décollement de plaques d’athérome responsables d’une accident vasculaire cérébral (AVC). Ce risque est estimé à environ 1% des procédures.

D’autres complications exceptionnelles sont décrites :  la perforation cardiaque, la rupture de l’aorte ou l’obstruction des artères coronaires. 
Dans tous les cas, ces risques auront été mis en balance avec le risque d’une chirurgie classique et le risque du traitement médical seul.